La porcelaine chinoise est synonyme de perfection et de délicatesse. Voici quelques informations pour comprendre sa place dans l’art asiatique, et savoir distinguer les vraies porcelaines des fausses.
Histoire de la porcelaine chinoise dans l’art asiatique
Les Chinois ont découvert l’art de la céramique très tôt, environ 20.000 ans avant notre ère. Depuis leurs premières expériences avec la terre cuite, l’art chinois des céramiques a considérablement évolué, jusqu’à produire des chefs-d’œuvre demandés dans le monde entier. La porcelaine proprement dite apparait vers le septième siècle de notre ère. Elle est le résultat de longues expériences, et supplante rapidement les autres matériaux, y compris pour un usage dans la vie courante. La porcelaine « blanc de Chine », si caractéristique, apparait sous le règne de la dynastie Ming. Sous la dynastie suivante, celle des Qing, qui règne jusqu’en 1912, des innovations importantes sont apportées, comme par exemple les porcelaines émaillées, dont les européens raffolent. Toutefois, la maîtrise des techniques de la porcelaine par les européens, par exemple à Meissen, en Saxe, et par les japonais, signe le début d’un déclin de la porcelaine traditionnelle chinoise, dont la production artisanale cesse au début du XXe siècle, une période de grands troubles pour l’Empire du Milieu.
Techniques de confection des œuvres d’art asiatiques en porcelaine
S’il y a bien une chose de sûr avec la porcelaine, c’est que sa fabrication demande un soin de tous les instants, et des matériaux de grande qualité. Il faut tout d’abord disposer d’une argile très fine, le kaolin, et d’une roche cristalline, le petuntse, obtenu en décomposant du feldspath. Le petuntse doit être soigneusement moulu, puis mélangé à de l’eau pour former une pâte. On ajoute ensuite à cette pâte le kaolin, qui a été préalablement épuré de tous les éléments indésirables. Le mélange a lieu dans l’eau, pour former une nouvelle pâte. Celle-ci est alors prête pour la cuisson, qui se fait dans des fours spécialement conçus à cet effet. La cuisson est un processus long et qui demande énormément d’attention : il faut en effet tout d’abord cuire les porcelaines à petit feu durant un jour entier, puis à grand feu. Après l’arrêt du feu, les porcelaines ne sont pas immédiatement retirées du four, mais y restent encore jusqu’à cinq jours. Cette recette longue et complexe permet d’obtenir une porcelaine d’une qualité supérieure, d’un beau blanc un peu translucide. Pour obtenir les couleurs qui servent à la décoration des porcelaines, on ajoute des oxydes métalliques. Ceux-ci ont la particularité résister à la chaleur de la cuisson. Le cobalt, traité pour enlever toutes ses impuretés, permet d’obtenir les teintes bleues si caractéristiques des porcelaines Ming.
Porcelaine antique chinoise : déceler une contrefaçon
Les œuvres d’art en porcelaine de Chine sont toujours très demandées de nos jours, et un objet en porcelaine peut parfois atteindre des sommes de plusieurs millions d’euros lors d’une mise aux enchères. Il n’est donc pas étonnant que les faussaires y voient un marché très lucratif, susceptible de leur rapporter gros. Ils ont développé leurs propres techniques pour contourner les contrôles d’authentifications. Ils peuvent par exemple fabriquer de la porcelaine à partir de la poussière provenant de tombes antiques, pour berner les contrôles fondés sur la datation. Il est toutefois possible de s’assurer de l’authenticité de la porcelaine par quelques tests simples. Vous pouvez porter l’objet à tester devant une source de lumière : la porcelaine authentique est translucide, la lumière devrait donc passer à travers. De plus, le kaolin antique contenait beaucoup d’amas ferreux, qu’il est toujours possible de sentir au toucher, sur la paroi externe ou interne de l’objet en porcelaine. Vous pouvez aussi vous fier aux micro-rayures : celles-ci apparaissent naturellement du fait de l’ancienneté de l’objet. Toutefois, si ces micro-rayures sont trop homogènes, il est possible que l’objet soit l’œuvre d’un faussaire.
Témoin d’une histoire plusieurs fois millénaire, la porcelaine est un des plus beaux produits de l’art chinois. Fruit de techniques extrêmement raffinées, elle est toutefois sujette à la contrefaçon. Il est cependant possible de déceler le vrai du faux en ouvrant l’œil ou en faisant appel aux conseils d’experts en art asiatique, comme Kubera (visitez le site).